
Au départ, IL ne m'en avait pas parlé et simplement chattait parfois dans ce but.
Puis une femme a fait irruption dans ma vie en octobre dernier. Un soir, Senseï m'a simplement dit qu'IL avait trouvé une soumise sans Maître qui vivait pas loin de chez N/nous et qu'IL souhaitait la dresser en parallèle de moi.
je l'ai très mal vécu. je ne m'y attendais pas du tout et je n'avais surtout pas envie de partager mon Maître (qui Lui ne me partage pas avec d'autres Maîtres).
Ensuite, il m'a fallu entendre les conversations téléphoniques qu'IL avait avec elle. De Sa voix toute miel, IL lui parlait de Lui, de Sa vie, de Sa famille... Et je me sentais peu à peu vidée d'une partie de moi. j'ai fais de grosses crises de larme, le coeur saignant à block...
Finalement, c'est elle qui a reculé. Elle a eu peur de Lui, de Sa forte personnalité. Et l'idée est passée... mon soulagement avec...
Mais Senseï n'est pas Homme a renoncer à Ses idées. (je devrais le savoir pourtant!!!). Et peu avant Noël, il m'a annoncé la venue d'une esclave au moment des fêtes. Il s'agissait d'un Maître qui ayant trouvé une autre esclave, plus à Son goût, souhaitait "vendre" celle-ci.
j'ai essayer de refuser prétextant la famille mais c'était vain de toute manière... Malgré mes fortes réticences, IL avait pris Sa décision. je n'avais qu'à plier. je crois que ma résignation n'était qu'un façon de masquer mes craintes.
N/nous sommes donc allés à Paris dans un palace pour récupérer dana. Brune, les yeux bleus, elle ne parlait qu'un peu l'anglais.
je suis restée silencieuse au moment de "l'achat" (petite somme symbolique) comme je sais si bien le faire en présence d'autres Maîtres pour faire honneur à Senseï.
elle est restée 3 semaines que j'ai plutôt mal vécu. A ce moment là, je travaillais à l'extérieur et donc I/ils passaient de longs moments seuls. j'avais vraiment du mal à accepter qu'IL l'a dresse, la frappe, alors qu'à l'époque, IL ne pouvait me le faire. j'avais la sensation qu'elle prenait ma place là où je LE décevais.
j'ai caché mes sentiments derrière ma fatigue. Cependant, mon trouble m'a amené à faire une grosse bêtise, pas concentrée sur ce que je faisais puisque perdue en moi même...
À mon erreur, j'ai ajouté mon comportement qui aurait pu me mener à la catastrophe (heureusement que j'ai de la jugeote comme on dit!!!). Plutôt que d'appeler Senseï à l'aide, je me suis débrouillée toute seule. En rentrant, je n'ai rien dit et fait comme si de rien n'était... Sauf qu'au milieu de la nuit, incapable de dormir sous le poids des remords, j'ai fini par réveiller mon Maître avec en plus une bien mauvaise nouvelle...
Sa colère à été dévastatrice et la punition qui l'a accompagnée des plus marquantes. Senseï a décidé de me donner du martinet, nue, devant dana. je rappelle qu'au moment des faits je n'étais pas masochiste (je me suis ré-ouverte après). j'ai eu super honte, super mal au physique, même si Il n'a pas frappé fort, comme au psychologique.
Ensuite, Senseï, ayant compris mon malaise intérieur, a mis les choses au clair, comme on dit...
je suis Son esclave, celle avec qui IL partage Sa vie et pour longtemps. Il n'est pas question de me remplacer, ni qu'une autre s'infiltre entre N/nous... A coté de N/nous et avec N/nous peut être, mais jamais entre...
L'entendre de Sa bouche m'a fait du bien et j'ai pu prendre plus sereinement les séances avec dana.
Concrètement, il m'est compliqué d'imaginer qu'une tierce personne partage N/notre intimité en permanence. En même temps, je n'ai pas vraiment accroché avec dana en tant que personne... Peut être est ce aussi lié à "la bonne personne"..?
Senseï a relancé le sujet il y a quelques jours... Faire venir une anglaise qui L'a sollicité...
Et je ne vous cache pas que ma première réaction a été plutôt négative... mais en retraçant tout ça ici, je me dit que ma sérénité va devoir se mettre à l'œuvre...
Mes premières réactions, Senseï les qualifie de "Grilfriend attitude" et ça ne LUI plait pas pour plusieurs raisons.
D'abord, parce que c'est puéril de toute façon, cette peur d'être remplacée comme une petite amie dans les premiers temps d'une relation...
Ensuite parce qu'en tant qu'esclave, j'ai encore moins le droit d'avoir se genre de considération.
La relation n'est, par essence, pas équitable et, surtout, la confiance de la durabilité de N/notre D/s, C/couple, engagement, doit être bien plus forte que des sentiments puérils, surtout quand ceux-ci me font me déprécier en moi même...
En aucun cas, je n'ai le droit de me penser inférieure ou remplaçable comme un simple stylo bille...
j'avoue que ce n'est pas facile, aussi parce qu'il y a beaucoup d'Amour entre N/nous et des moments plus romantiques que D/s (et je ne m'en plains pas!).
Ce n'est pas toujours facile de rester à ma place quand le quotidien et la vie sont en marche...
c!