lundi 5 juillet 2010

conseils pour les esclaves novices

j'ai eu quelques fois l'occasion d'échanger avec des novices, et je le fus moi même... j'ai eu besoin de conseils et de lecture comme je l'ai déjà dit...

Alors Senseï me demande de partager ici quelques conseils que j'aurais aimé avoir lors de mon noviciat ou même avant de prendre la décision d'entrer en noviciat.

je crois que lorsqu'on rencontre l'Amour, c'est tellement enivrant et exaltant, que ça ne nous rend pas forcement prudent. À fortiori, lorsqu'il s'agit de BDSM tout nouveau, tout chaud.

Parlez de prudence en Amour peut V/vous paraître non productif et pourtant...

j'en ai déjà un peu parlé, Senseï et moi n'avons pas été des plus discrets et N/nous en avons payé un certain prix. Alors oui, restons discrets (pour vivre heureux, vivons caché !!). je sais bien que vous avez envie de portez votre collier fièrement dans la rue mais ce n'est pas une si bonne idée au fond (collier doté d'un anneau, explicite)

On est toujours entouré de crétins, au boulot, dans le tram, dans son immeuble ou du moins de gens plutôt fermés et prompts à juger. Sans parler de la famille et des amis qui ne comprennent pas...

Donc petit 1 : Rester discret.

je sais aussi que quand on entre dans ce monde là, on ne sait pas bien où on veut et ne veut pas aller. Toujours emportée par l'Amour et la nouveauté on est souvent prêt à tout...

Là encore prudence (c'te rabat-joie que je fais !!!). je sais qu'il existe des questionnaires avec des listes de pratiques et des cases oui/non/peut être.

Cependant, attention. Difficile de dire oui à une pratique sans l'avoir réellement expérimentée.

Parlez en avec votre Maître en toute franchise. N'ayez pas peur de le vexer/fâcher/etc. vous devez pouvoir Lui faire part de vos hésitations comme de vos envies, sans craintes...

Ensuite, faites l'expérience puis reparlez en ensemble. Si vous n'avez pas aimé, définissez à quel degrés (plus jamais ça/je veux bien un peu/de temps en temps). IL ne devrait pas vous l'imposer si vraiment vous ne supportez pas. Si vous n'aimez pas ça mais que c'est supportable, il peut choisir de vous punir de cette manière... Encore une fois c'est une histoire de dialogue...

Si vous n'arrivez pas à parler à votre Maître, par timidité ou retenue, il est bon de trouvez un moyen de communiquer tout de même. j'ai longtemps écrit des lettres à Senseï sur du papier crème dans des enveloppes rouges (Oh nostalgie:-S) bien que N/nous parlions plusieurs heures au téléphone ou que N/nous soyons E/ensembles. Parfois cela aide à mettre ses idées en place d'être face à soi même devant une feuille blanche (ou crème) ...

Donc petit 2 : Communiquez (par n'importe quel moyen)

Et petit 3 : N'hesitez pas à dire non si vraiment la pratique ne vous convient pas...

Le noviciat est la "période d'essais" pour tout les deux, la relation, mais aussi pour vous façe au BDSM. Vous aurez des questionnements, c'est normal. Il est important de les poser et d'y répondre en toute franchise...

je sais que c'est difficile mais il ne faut pas se mentir à soi même. vous imaginez bien où cela peut conduire... faire des choses que l'on ne veut pas, développer un part intérieure en perpétuelle rébellion contre le Maître, se détester...

Donc petit 4 : en profitez pour se connaître

Il y a des personnes qui se savent s ou M avant de rencontrer la bonne personne pour laisser leur personnalité s'exprimer pleinement. Il y en a d'autres qui rencontrent la bonne personne qui les guide sur le chemin voire même les entraine sans que se soit prévu (un peu comme moi, Senseï m'a appris à me connaître).

Pour les premières, c'est plus facile car elles ont déjà lu, vu des films et parfois même expérimenté plus ou moins avant de rencontrer le/la partenaire idéal.
Pour les secondes, je dirai qu'il faut être curieux et lire (la littérature comme les blog), voir les films, partager... Essayer d'appréhender ce monde pour savoir si on y appartient vraiment...




Pour finir, mon noviciat a duré plus de 2 ans et c'est le temps qu'il N/nous a été nécessaire pour être sûr de ce que N/nous voulions, vivre E/ensemble en 24/7... Il y a eu des hauts et des bas, des crises très dures. je sais aussi que j'ai eu de la chance parce que j'ai trouvé le "Bon" du premier coup...

Cependant, pour certain(e) ce ne sera pas le cas. je sais à quel point une rupture avec un Maître est forte et dévastatrice (j'en ai vécu une avec Senseï). La dépendance qui se créé vous laisse vidée. Souvent la colère se nourrit de cette "manipulation" que l'on semble avoir vécu. C'est pour ça qu'il est important de savoir qui l'on est dans le BDSM pour avancer sainement et faire ses choix aussi par rapport à soi. Quand on décide de se donner à quelqu'un pleinement, on le fait en connaissance de cause...

Alors même si votre Maître vous dit que vous ne décidez pas, pendant le noviciat, si ! vous choisissez encore pour vous, d'être là à ses pieds... Une fois le collier posé, c'est V/vous deux qui êtes engagés pour vivre ce que V/vous avez décidé.

Au risque de me répéter, si votre Maître ne va pas dans ce sens, méfiez vous... Parmi les dominants, il y a un certain nombre d'égos blessés qui cherchent à se valoriser en ayant une esclave comme un trophée. Ils ne savent pas ce que veut dire être le Maître et les devoirs que cela implique envers l'esclave. C'est une position pas facile, d'être responsable de l'autre...

Donc petit 5 : Apprenez à bien connaître la personne en face de vous et à Lui faire confiance (et éviter les mauvaise surprises...)

En espérant que vous trouviez le Bon... et pour longtemps...
c!


Image perso : en 2006 avec le collier de novice que j'ai tant aimé porté...

1 commentaire:

  1. Ton texte est très juste c!

    La découverte de soi-même en cotoyant son Maître et la découverte de la personnalité de l'autre sont primordiaux. Les déceptions sont légions, je peux en parler en connaissance de cause et peu savent ce qu'être responsable d'un(e) soumis(e) et encore plus d'un(e)esclave veut dire.
    La confiance de la soumise/esclave ainsi ébréchée, que ce soit en soi ou en l'autre, est alors difficile à recouvrer, tel a été le dur labeur de mon Maître au tout début de notre relation. La peur venait souvent assombrir l'élan d'abandon de soi qui m'envahissait. Il a sû combattre tout cela, je lui en saurais gré toute ma vie. La sérénité qui m'habite désormais c'est à Lui seul que je la dois.

    bises à toi c! et merci pour ton texte

    warda de Maître Gorean_Master

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